lundi 8 février 2010

Les Yeux cernés


Anne Carrière, éditrice.

Autant l’avouer tout de suite, ce livre je l’ai lu non pas d’une traite, mais par jour, car les vingt premières pages m’ont tellement convaincu - et dans le style et dans le rythme – qu’en une nuit, je l’aurais fini. La lecture doit être un plaisir.
L’histoire, c’est celle de Lou. Lou c’est une belle femme, comme son auteur ; Lou c’est mythique, c’est l’une de ces femmes que l’on aperçoit dans la rue comme une statue de Giacometti, une photo de mode floue ou comme une image volée ; Lou c’est un rêve de femme ; intellectuelle mais chatte, tendre mais sauvage, et qui transporte dans sa hotte un secret. Le personnage principal, vous l’avez compris, est attachant, mais ce qui l’est plus, ce sont les personnages secondaires.
En bonne actrice, Anaïs Jeanneret a compris le jeu. Les plateaux de télévision et de cinéma lui ont donné à voir. Son écriture est attachante. En la lisant, j’avais en mémoire la musique de « Jules et Jim ». Une nostalgie de l’aventure. Faire l’amitié mais avoir diablement envie de faire l’amour. Suivent de très belles images tournées en écriture par Anaïs Jeanneret. On attend, avec impatience, son quatrième roman… différent, qui selon son auteur, tendrait vers le polar, avec un style anglo-saxon ; le charme en écriture devrait opérer à nouveau.
Bravo.

Gabriel Olibet

Source : Le nouveau libéral, 10 juin 1999


vendredi 29 janvier 2010

L’épanouissement par le roman



Comédienne, Anaïs Jeanneret s’est trouvé un nouveau rôle : écrivaine.

On connaissait son visage, lisse et blond. Désormais, il faudra compter avec sa plume, rapide et précise. Anaïs Jeanneret, comédienne, a changé de voie : elle vient de publier son quatrième roman, La Traversée du silence. Une histoire d’amour hantée par l’ombre de la solitude et de l’absence. Angela, héroïne moderne, a tout pour elle. Mais elle ne parvient pas à croire qu’elle puisse mériter un homme, qu’elle puisse encore avoir droit à l’amour.

On semble là bien loin du cocon bourgeois cotonneux dans lequel fut, à regret, trop longtemps enfermée Anaïs Jeanneret la comédienne : « J’étais très frustrée, explique-t-elle aujourd’hui, cinq ans après avoir cessé cette activité-là. On ne me proposait que des rôles stéréotypés dans lesquels je ne me retrouvais pas. L’écriture est venue combler cette insatisfaction. »

Pour La Traversée du silence, Anaïs Jeanneret est partie d’une idée précise. « Un jour, dans mon imagination, j’ai vu cette femme, Angela, dans une véranda, dans cette maison étrange, cela ressemblait à un tableau d’Edward Hopper. Cette femme seule, en attente d’un homme qui, selon toute vraisemblance, aurait dû venir, mais qui, pourtant, ne vient pas. » Cela donne un roman à la fois intime et sobre, une sorte de journal de bord d’une femme amoureuse, fragilisée, parfois déjà en train de sombrer. Avec, en outre, une intrigue bien menée et un suspense rythmé par des rencontres ratées. « On ne choisit pas tout, quand on écrit, précise Anaïs Jeanneret. Une bonne partie s’impose de soi, indépendamment de notre volonté. En tout cas, je sais que je suis loin d’être au bout de ce processus. Tous ce que j’espère, c’est que ce roman est plus abouti que les précédents, mais… moins que les suivants. »

Anne Augié
La Traversée du silence, Editions Albin Michel, 240 pages

Source : Ouest France Dimanche / 28 Avril 2002


Photos d'Anais Jeanneret

Anaïs Jeanneret





Anaïs Jeanneret



Anaïs Jeanneret



Anaïs Jeanneret



Anais Jeanneret



Anais Jeanneret



Anais Jeanneret



Anais Jeanneret



Anais Jeanneret



Anais Jeanneret

 
Anais Jeanneret